dimanche 17 octobre 2010

1973, voyage au centre des "neoseventies"

De nous jours, vu l'invasion musicale dont chaque second sont victimes nos petits ouïs, il est vraiment difficile de penser que, parmi tous ces sons qui parfois n’ont pas de sens, on pourrait bien trouver quelque chose de distinguée, quelque chose ayant pu échapper aux griffes du Marketing de l’industrie du disque qui nous agace sévèrement avec des Lady Gaga et des Britney Spears dont leur musique et leurs paroles sont aussi vides qu’un sac rempli d’air.
Bien, face à ce marécage commercial, un groupe nouveau et frais vient de sortir son premier album; son nom es 1973.

L’une des choses la plus surprenante que, à mon avis, puisse nous arriver, est de retrouver des personnes qui aiment le même style de musique que nous aimons. Je parle de ces personnes dont leur amour pour la musique que l’on partage ainsi que leur opiniâtreté sont tellement forts que, à force d’essayer, ils sont capables de réussir des morceaux soit de la même qualité, soit encore meilleurs que ceux que l’on adore et que l’on connaît par cœur, ces chansons que l’on n’hésite pas à chantonner lors d’une promenade en ville ou d’un simple voyage en métro.

Voici le cas de 1973. Ces 3 gentils garçons de Versailles ont commencé leur aventure avec « Bye bye cellphone » en Août 2009 et ce premier disque est tellement touchant qu’il a eu même le droit aux compliments du Ministre de la Culture, d’après ce que l’on peut voir dans leur blog. De nos jours, c’est assez étonnant de trouver des personnes comme ces 3 trentenaires, des personnes vraiment dévouées à sa passion et vraiment confiantes en ce qu’elles font. Peut-être c’est là la clé du vrai succès.

Lorsque j’ai écouté pour la première fois 1973, j’étais surprise par la capacité des  membres de ce group de coordonner et de superposer leurs voix. Au premier abord je me suis dite que l’effet était sans aucun doute dû aux arrangements faits lors de l’enregistrement dans le studio. Nonobstant, j’ai pu vérifier en direct que je me trompais complètement. J’ai eu la chance d’assister à ce petit concert acoustique qu’ils nous ont offert au lieu commun à Paris, et d’y constater que, quand ils jouent ensemble, leur capacité de mimétisme est telle, qu’ils deviennent un seul membre, d’où la capacité de marier ses voix tel qu’il le ferait un chœur d’anges.

Dès les accords du banjo que Thibaut joue dans la délicieuse  Simple song for a complicated girl, chanson que d’ailleurs ils avaient déjà enregistrée dans leur première démo (2007), jusqu’à la touchante September où la voix mélodieuse et envoûtante de Nico nous coupe le souffle, toutes les chansons de ce premier disque, dont la qualité nous fait parfois penser qu’il s’agit d’un vrai vinyle, sont magistrales.

Dépaysement et joie sont les sensations que j’arrive à expérimenter en écoutant cette œuvre d’art « neoseventy ». Si l’on ferme les yeux en saisissant Sexy Plane, je suis sûre que plus d’un de ces individus qui a déjà eu la chance de traverser le Golden Gate pour gagner la ville de San Francisco est capable de revivre encore une fois cette expérience. Des souvenirs au rythme de Super8, des scènes dont leurs couleurs semblent avoir été un petit peu maltraités par le temps… Des mémoires artistiquement irremplaçables, des univers uniquement atteignables par le biais des chansons comme celle-ci.

On sait tous que la gloire et la reconnaissance sont difficiles à atteindre, même pour ceux qui les méritent bien, mais je pense sincèrement que d’ici quelques années ils auront leur place parmi les meilleurs. Peut-être ce moment venu, il ne sera plus très facile d’aller à l’un de leurs grands concerts ; profitons donc pour l’instant de l’une de ces modestes et magnifiques interventions, comme celle qui aura lieu le prochain 9 novembre au Batophar.

Longue vie à 1973… Voici sa carte de présentation


















Bio.
Groupe 1973
Membres Nicolas Frank, Thibaut Barbillon et Jérôme Plasseraud
Albums  Bye Bye Cellphone
Où trouver 1973 Site groupe MySpace Blog